Définition | Arthrose primaire et arthrose secondaire | La clinique | Le diagnostic | Le traitement

Le diagnostic :

Se fait grâce à l'examen clinique, où chaque articulation sera manipulée et palpée, l'une après l'autre, avec douceur. C'est un examen qui peut être douloureux pour l'animal.
Il peut être confirmé par un examen radiologique qui peut montrer des ostéophytes, des fragments de cartilage intra - articulaires, des calcifications intra - capsulaires et aussi le classique signe du "pincement articulaire" dû à l'érosion du cartilage et de l'articulation. Ce signe est difficile à mettre en évidence chez les chiens de petite taille.
L'analyse du liquide synovial, lors d'une crise avec épanchement articulaire, pourra mettre en évidence une éventuelle pathologie infectieuse.

Le traitement :

Le traitement ne peut pas guérir de l'arthrose, son but sera donc de soulager le chien en supprimant ou diminuant la douleur, de préserver la normalité du cartilage restant et faire disparaître, quand elles existent, les causes mécaniques, en particulier l'obésité.

Il est important de privilégier tout ce qui va permettre de diminuer l'apparition des crises et d'atténuer leurs effets.

Le traitement hygièno - diététique :

• D'abord doser l'exercice du chien.
  L'absence d'activité physique est aussi dommageable que l'excès. Pour soulager les articulations, faire plusieurs courtes promenades en laisse (afin de soutenir le chien ou tempérer ses ardeurs surtout s'il est jeune) et les alterner avec des périodes de repos.
  Eviter les terrains trop accidentés et les escaliers.
  Savoir doser l'exercice de votre compagnon, c'est savoir l'observer et voir s'il souffre (réticence, boiterie, gémissements...) si c'est le cas, diminuez le nombre des promenades ainsi que leur durée, assurez à votre chien un repos suffisant.
  Une règle essentielle :
  Eviter les efforts intenses et prolongés qui vont avoir pour effet d'accélérer la dégénérescence du cartilage articulaire.
  

• Faire maigrir les chiens en excès de poids :
  Grâce à des mesures diététiques, donc revoir l'alimentation en veillant surtout à éliminer toute prise alimentaire en dehors du ou des repas normaux.
  L'augmentation ou l'excès de poids engendre des contraintes mécaniques plus importantes au niveau des articulations, favorisant ainsi la détérioration du cartilage et donc l'évolution de la maladie arthrosique vers l'aggravation.
  Dans le traitement de l'obésité, ne pas négliger l'exercice physique de votre chien (cf. plus haut).
   

Le traitement médical :

• C'est la prescription d'anti-inflammatoire non stéroïdiens  (A.I.N.S), principale classe thérapeutique à effets antalgiques. Mais leurs effets secondaires, parfois dramatiques (hémorragies digestives) en limite leur utilisation dans le temps. Avec l'apparition récente des A.I.N.S sélectifs COX 2, le traitement et le pronostic a été considérablement amélioré. Certains chiens peuvent ainsi être traités plusieurs semaines ou mois sans effets secondaires, avec des résultats cliniques très satisfaisants, voire spectaculaires.
• D'autres substances visant à préserver et peut être à restaurer le cartilage, peuvent être associés aux A.I.N.S : le sulfate de chondroïtine et le sulfate de glucosamine. Parlez-en avec votre vétérinaire.
• Le traitement homéopathique peut aussi jouer un rôle en prévention pour retarder les processus d'apparition de l'arthrose . Le traitement homéopathique peut chez certains chiens, et dans certains cas, permettre de diminuer l'intensité des crises. En association avec les médicaments allopathiques, ceux-ci pourront être pris à moindre dose et moins longtemps.

le traitement chirurgical :

La solution de dernier recours pour les cas résistants aux autres thérapeutiques.
Au stade III c'est la seule possibilité mais elle ne concerne que certaines articulations. Elle permet de réduire la douleur, voire rétablir une certaine mobilité articulaire.
On peut avoir recours alors à une arthrodèse (blocage chirurgical de l'articulation), au retrait de fragments osseux intra - articulaires ou, dans certains cas, à la mise en place d'une prothèse (pour la hanche, la seule actuellement).
Chez le jeune chien adulte, il est bon de rechercher toutes malformations ou anomalies articulaires susceptibles de favoriser l'apparition de l'arthrose et d'adapter l'exercice physique à l'animal.
 

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