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Le gardien | le chien et la chasse| le chien élu des dieux | Le chien dans la vie quotidienne | Le chien et la littérature | Les qualités du chien | Les différentes races | Le chien dans l'art

LE CHIEN DANS LA VIE QUOTIDIENNE :

frontonL'art de la vénerie fait partie de l'éducation des jeunes hommes :
" Il leur dispensait aussi la culture grecque avec plus de zèle encore. Car il entretenait autour de ces jeunes gens non seulement des grammairiens, des sophistes et des rhéteurs, mais encore des sculpteurs, des peintres, des dresseurs de chevaux et de chiens, des maîtres de vénerie, tous Grecs ". (Plutarque Vie de Paul-Emile).
Les maîtres étaient responsables de leurs chiens et punis par la loi, si ceux-ci venaient à mordre.
Le chien sera aussi un élément décoratif des vêtements.
Enfin, sur les pièces de monnaie qu'il fait frapper, Alexandre 1er se fait représenter en tenue de chasseur accompagné de son chien.
Ils peuvent être l'objet de cadeaux : tel Laeleps ce chien offert par Minos à Procris et si rapide disait-on aucune flèche ne pouvait l'atteindre.
Plusieurs noms de sites géographiques rappellent le chien, pour diverses raisons, tels "le tombeau de la chienne",ou Cynosema, ou Cynosarges.
Mais, surtout, dans l'Antiquité grecque le chien trouve un nouveau rôle, il devient chien de compagnie.
" Le chien flattait son Maître, et le Maître y répondait en le caressant de son côté." (Esope Fables)

LE CHIEN ET LA LITTERATURE :

scribe
Le chien est également présent dans la littérature. Platon vante son courage et le cite en exemple.
" Eh bien ! repris-je, crois-tu que le naturel d'un jeune chien de bonne race diffère, pour ce qui concerne la garde, de celui d'un jeune homme bien né ? … ils doivent avoir l'un et l'autre des sens aiguisés pour découvrir l'ennemi, de la vitesse pour le poursuivre dès qu'il est découvert, et de la force pour le combattre, s'il le faut, lorsqu'il est atteint." (Platon La République).
Il rappelle, un peu plus loin :
" Tu sais sans doute que les chiens de bonne race sont, naturellement, aussi doux que possible pour les gens de la maison et ceux qu'ils connaissent, et le contraire pour ceux qu'ils ne connaissent point. "
Le chien devient aussi le surnom de Diogène, au comportement insolite et l'emblème de l'école philosophique qu'il créera : les cyniques. Cette philosophie prône la simplicité et Diogène mènera une vie ascétique.
De nombreuses inscriptions : les épigrammes, se référant aux chiens ont pu être relevées sur des offrandes funéraires, des tombeaux ou des monuments :
" Ce chien habile et vaillant chasseur, est l'œuvre de Leucon et une offrande d'Alcimède. Alcimène n'y a trouvé rien à reprendre. Lorsqu'il vit que cette image était parfaitement semblable au modèle vivant, un collier à la main, il s'en approcha . " Leucon, lui dit-il,ordone à ce chien de courir ; car il aboie en attendant ton ordre. " (Macédonius)

LES QUALITES DU CHIEN :

temple
Plutarque chante les qualités du chien et plus particulièrement son attachement à son maître :
" A ce sentiment si douloureux venait se joindre une sorte d'attendrissement et de peine à la vue de ces animaux domestiques qui, par des hurlements plaintifs, témoignaient leurs regrets du départ de leurs maîtres. On cite entre autres le chien de Xanthippe, père de Périclès, qui, ne pouvant se résoudre à se séparer de lui, se jeta à la mer, et nagea près de son vaisseau jusqu'à Salamine, où il aborda épuisé de fatigue, et expira sur le rivage. On montre encore dans cette île l'endroit où l'on dit qu'il fut enterré, et qu'on appelle Cynosema. " (Plutarque Vie de Thémistocle)

Dans les fables, il symbolise la bonté, la fidélité. C'est cette qualité qui est le plus souvent rattachée au chien. Esope en donne des exemples. Pline en cite de nombreuses histoires. Homère écrit des vers magnifiques en louanges à cette fidélité.
Il faut, malgré tout, reconnaître que le chien a quelquefois un rôle péjoratif. Traiter quelqu'un de "chien" ou " chienne " est une injure probablement en rapport avec le fait que les cadavres que l'on ne souhaitent pas honorer étaient généralement dévorés par les chiens.
" Les chiens et les oiseaux te déchireront. " (Homère L'Iliade).
Esope mentionne la gloutonnerie du chien.

LES DIFFERENTES RACES :

Nous savons grâce, en particulier, grâce à Aristote qu'il existait déjà à cette époque plusieurs races de chiens, il en dénombre sept, chacune ayant ses mérites. Les greffons de Malte ou chiens mélitéens, sont de petits chiens recherchés, les chiens de Laconie sont célèbres pour leur flair, les molosses, le chien épirote gardien de troupeaux, le chien de Cyrène, le chien égyptien, le chien indien. Xénophon, pour sa part cite un nombre de races plus restreint.

LE CHIEN ET L'ART :

bas_relief
Dans l'île de Rhodes se trouvait une ville nommée Ialysos, en référence au portrait de ce chasseur avec son chien qu'exécuta Protogènes. Ce célèbre peintre avait fait un portrait de ce chasseur avec son chien.
" Il était parfaitement beau, et Démétrios l'épargna lorsqu'il se rendit maître de Rhodes." (Plutarque Vie de Thémistocle).
On dit que c'est surtout le chien qui fit la renommée de ce tableau. Dans les sculptures le chien de Lisippe était particulièrement célèbre. On retrouve également des scènes mythologiques, où les chiens sont présents, pour orner les métopes de certains temples. Les vases ont souvent pour décor des chiens, quelquefois aux côtés d'autres personnages mythologiques ou non. Des statuettes votives représentant des chiens d'une extrême beauté ont été retrouvées en Béotie. AccueilPrécédent Haut de page

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